Des musées en veux-tu en voilà, mais c’est celui des migrations sur j’ai préféré.

On ne va pas en Belgique pour grimper des montagnes ou pour bronzer. D’ailleurs il n’a presque pas cessé de pleuvoir à Anvers. On y va pour ses bières, ses frites, ses Belges (surtout ceux qui ont le bons goût de parler français), et aussi pour ses musées.

À Anvers on parle moins français qu’à Bruxelles, j’ai donc fait un focus appuyé sur les musées : 3 dans une même journée ce qui fait que le budget musées a été supérieur au budget bouffe + hôtel. La culture ça n’a pas de prix. Comme en plus il flottait j’ai pu me mettre à l’abris.

Passons sur la Rubenshuis et sur le musée Plantin-Moretus, ses livres extraordinaires et son parcours didactique. C’est le musée de la Red Star Line qui m’a le plus plu. C’est en fait le musée des migrations : par Anvers passèrent deux millions de migrants au XIXe siècle et jusqu’aux années 1920. Les locaux de la compagnie maritime ont été transformés en musée splendidement rénové et mis en scène. Un peu le côté européen du musée de Ellis Island à NYC. L’ouverture se fait par un historique des migrations depuis homo sapiens jusqu’à aujourd’hui et se clôt avec Anvers terre d’accueil aux 170 nationalités. Entre les deux, les locaux eux-mêmes (l’autoclave pour désinfecter les bagages, la visite médicale car les migrants renvoyés étaient à la charge de la compagnie) et des parcours de migrations en récits et en images depuis la Belgique, l’Allemagne, l’Empire russe jusqu’à l’Amerique. Des photos, des objets, des reconstitutions. Tout un monde passé mais aussi actuel mis en résonnance.

Sur les photos le quai d’embarquement et le bâtiment du contrôle des migrations. Et puis aussi quelques beaux livres édités au XVIe siècle quand Anvers était la capitale mondiale de l’édition.