Etre parent ce sont des joies et des corvées : j'enfonce des portes ouvertes. Parmi les corvées il y a vérifier les devoirs, ranger la chambre quand le bordel déborde dans le couloir… et corvée suprême… se taper les déplacements sportifs le week-end. C'est fini les temps des camionnettes pourries de l'entraîneur avec les gamins entassés dedans sur les fauteuils approximatifs et les strapontins ; le tout sécuritaire est passé par là. Il y a donc plein de voitures particulières sur la route les samedi et les dimanche pour amener les moutards un par un sur les terrains de sports et les gymnases. Je ne suis pas sûre que la sécurité routière y trouve réellement son compte, mais je suis par contre sûre que le bilan carbone est mauvais et que les gamins ratent un truc : la troisième mi-temps avec les copains, au soda avant un certain âge… et à autre chose après.
Quant au point de vue parent c'est contrasté. Il y a le père supporter qui le vit à fond au bord du terrain, y a les mamans angoissées de s'éloigner de progéniture et puis y a ceux comme moi que ça gonfle franchement de se taper un après-midi voire une journée au son des balles de ping pong ou des coups de sifflet de l'arbitre. Aujourd'hui c'était à Saint-Martin de Crau, soit deux fois cinquante quatre kilomètres pour un tournois de ping pong. En plus le club avait oublié d'inscrire les minots et l'entraîneur s'était trompé sur la catégorie d'âge de Neel. Il quand même joué avec les moins de 11 ans, ce qui veut dire né avant 2001, dans les montées descente. Ne me demandez pas ce que cela veut dire, je n'ai pas tellement suivi : j'ai descendu deux paquets de copies et… je suis allée au vide-grenier de l'école à d'à côté (les écoles privées catho les meilleures, plein de dadames et de vraies bourgeoises). Bref, j'ai pu un peu compenser la corvée.
Pour la prochaine fois je vais tenter de copiner avec d'autres parents histoire de partager. Dès mardi soir à l'entraînement.