Et puis, il y a les autres, ceux qui s'escriment, et même s'escriment-soda (Escrime-soda, parce que c'est pas parce qu'on vous raconte tout sur les potins aixois qu'on ne fait pas aussi un peu de linguistique de temps en temps), des années durant à avoir des enfants, puis se tournent vers l'adoption. Ceci dit (-Bel-Abbès, car ce blog est aussi un mini-glossaire géographique), lorsque ces derniers sont fatigués de s'adresser à des imbéciles assis sur leurs certitudes qui leur dénient le droit d'adopter en France, ils se tournent vers l'étranger. C'est ça aussi, la mondialisation.
Parmi ces derniers, il y a les baroudeurs, façon héritiers de Kouchner et zozos dans l'arche, puis ceux qui remplissent des dossiers, font des allers-retours et apprennent un jour que l'enfant dont ils sont les parents depuis deux ans est assez mûr (ou son dossier, c'est selon) pour qu'ils aillent le chercher directement chez le producteur.
Parmi ces derniers toujours, il y a aussi les parents qui, entre temps, se sont séparés, et qui ont l'intelligence de savoir que ce n'est pas parce qu'on change de femme ou de mari dans la vie que les enfants doivent perdre leurs parents. Au nombre de ces derniers, on compte une blogueuse bien connue des lecteurs. Et voilà comment Hervé a créé une nouvelle catégorie pour les billets du blog, dont ce billet est le premier. C'est bien la première fois d'ailleurs que je crée une catégorie, mais moi quand on me dit "Tu fais l'annonce, j'ai plus d'Internet, j'aurai pas le temps et d'ailleurs je convole, et puis je vais bientôt être maman, et puis aussi je pars en voyage", je n'hésite pas à prendre des initiatives.
Et voilà aussi comment ce matin à l'aube, à l'heure où blanchit ma toison, Nadine et Bernard sont partis à Haïti, main dans la main, passer une semaine ensemble dans la même chambre d'hôtel, et reviendront à Aix avec Neel.
Bienvenue à Neel.
Message pour Cathy : certes, tout cela mérite discussion et négociation, mais aux dernières nouvelles il semblerait qu'on risque de bosser ensemble pendant les années qui viennent. Seul hic : du coup, même si ça nous prend dans une trentaine d'années, on risque fort d'avoir pas le droit de se marier. Tu sais pas ce que tu rates : d'ici une trentaine d'années, j'en suis sûr, je serai enfin devenu un homme mûr et sage.
Hervé