Tout ceci me rappelle qu’il y a dix ans que j’ai changé de corps pour intégrer celui des agrégés, certes par la petite porte, l’interne, mais avec le rang de deuxième. Je rappelle que ce blog est mon morceau de narcissisme à moi. Le soir même, je téléphonai à ma maman qui avait été première de l’externe en son temps, et comme j’étais tombée sur le répondeur, je lui avais simplement laissé ce message : « maman, j’ai moins bien fait que toi ».
Je me rappelle aussi que j’avais passé l’oral à Paris durant les vacances de Toussaint. Il faisait très froid. Je créchais chez Aurélia dans le XXe et nous allions manger dans une délicieuse gargotte chinoise à deux pas de chez elle. Je passais l’oral en même temps que ma copine Glouglou et que mon copain Dave. Glouglou est toujours ma copine… C’est pourtant à cause de Dave que j’ai commencé à travailler le concours car il m’avait dit : « chiche qu’on passe l’agreg ! ».
Glouglou avait manqué sécher aux questions sur son sujet d’Histoire, la Belle Epoque, mais s’en était très bien sortie. Quant à Dave, je lui avais promis un sujet sur la colonisation. Il était bien tombé sur la colonisation mais… la première ! Et moi ? Et bien en Géo un sujet très mode donc très nul sur lequel j’ai un peu séché (le Japon et l’Aire pacifique) et en Histoire, de la médiévale où j’ai fait un numéro de claquette sous les yeux éblouis du jury (les moines en Occident IXe-XIIe siècle). Je ne plaisante pas, lisez les notes sur la photo !
Les deux soirs d’oral, nous nous retrouvions, Dave, Z et moi dans un pub de la rue Saint-Michel-des-Arts à boire des bières. C’est moi qui ai rincé à chaque fois car il avait décrété que celui/celle qui faisait le meilleur oral payait sa tournée. Et que j’avais fait les meilleurs oraux (et c’était vrai). On trinquait en disant (c’est une citation d’Edgar Grospiron, sportif-philisophe) : « On connaît que deux pressions, la blonde et la brune ! ». Et c’était vrai encore : comme à chaque examen ou concours, j’étais dans un état de grande clairvoyance, un peu comme si j’avais pris de la coke, sans en avoir pris.
Bref, de grands souvenirs et une belle réussite. Comme nous étions dans le même collège, en rentrant de vacances et de la capitale, nous avions trinqué avec les collègues en leur disant que nous avions réussi la RTT et la revalo de salaire que méritaient les certifiés depuis longtemps. C’est toujours vrai (et même encore plus) 10 ans après. C’est pourquoi :
Mardi 20 novembre !