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Nadoch

Niouzes de la villa dimanches, de ses habitants, de ses visiteurs. Totalement narcissique.

Nuit du kompa

Publié le 30 Mai 2011 par Nadine in Haïti

http://www.espacefm.com/bonsplans/kreyol%20djakout%20zenith%20bleu.jpgNe reculant devant rien pour aller pomper toute la nuit avec 7000 Antillais, je suis allée avec deux cavaliers à la nuit du kompa, vendredi soir au Zénith.

C’est ainsi que j’aurais pu commencer cet article, mais cette fois-ci nous allons faire dans la culture (avec ture). J’étais donc vendredi soir à la nuit du kompa en compagnie d’Evens, mon prof de créole, et d’Emeric, un de ses amis qui fait ses études à Nice. Le concert commençait à 23h avec à l’affiche Kreyol La et Djakout #1. Evens, comme un bon prof de langue, fait non seulement de la linguiste avec son élève, mais en plus de la civilisation. C’est ainsi qu’il m’a expliqué que Djakout avait été précurseur dans le passage du Kompa Combo au Kompa Direct dans les années 1980 : orchestres au line-up plus resserré et où la mélodie n’est plus impulsée par les cuivres mais par le clavier, passant de l’influence cubaine à celle des Etats-Unis. D’ailleurs si vous voulez en savoir plus sur toute la musique haïtienne, du rara au kompa en passant par le twoubadou ou le style rasin le plus simple est d’aller faire une visite sur ce site très complet et bien documenté.

Comme toujours pour ces concerts de musique ethnique, le Zénith avait fait (presque) le plein. Encore une fois, c’étaient les Antillais qui remplissaient la salle, avec une bonne proportion d’Haïtiens, beaucoup d’entre eux avec force drapeaux bicolores, casquettes, maillots etc… Le premier groupe, Kreyol La est un jeune groupe, parfois un peu vert, mais avec une grande efficacité scénique ; l’animation était très énergique et nous avons fortement pompé jusqu’à plus de deux heures du matin. Sachez que pomper signifie faire des gestes avec les bras tout en remuant les jambes voire le bassin au rythme de la musique (et pas autre chose !). Le deuxième groupe, la tête d’affiche, compensait un peu moins d’efficacité dans l’animation (ou alors on avait moins la pêche entre 2h30 et 5h du mat ?) par des mélodies plus assurées et un meilleur chanteur. Mais plus que de longs discours, je vous laisse des vidéos de la nuit du kompa déjà en ligne : vous y découvrirez que l’on n’a peur ni des déguisements, ni des danseuses aux formes généreuses.

 

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