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Nadoch

Niouzes de la villa dimanches, de ses habitants, de ses visiteurs. Totalement narcissique.

En odeur de sainteté

Publié le 30 Octobre 2009 par Nadine in Voyages en Turquie

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J'ai amené aujourd'hui la petite équipe dans mon quartier préféré : Fatih. Fatih c'est le nord du vieil Istanbul, la partie la plus pauvre et la moins visitée de la ville, à part Kariye Müzesi, Saint-Sauveur in Chora. C'est pourtant là que l'on trouve les plus beaux trésors de la ville : vieilles églises byzantines, petites rues, remparts à l'état brut... Souvent il vaut mieux parler allemand pour se faire comprendre, cela s'est encore vérifié, ou même italien mais là c'est Gisèle qui s'y est collée avec Mehmet durant tout le repas de midi, dans une microscopique cantine où nous avons mangé de très bons köfte.
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Nous avons commencé par Kalenderhane Camii, l'ancien monastère de Kyriotissa où se déroulait le prêche du vendredi traduit aussi en français sur panneau lumineux.
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Puis nous avons pris le bus pour le nord et Kariye Camii, toujours aussi belle mais de plus en plus chère, puis nous avons bifurqué vers l'est et les remparts du nord à chercher Tekfur Sarayi. J'avais quelques espoirs que les travaux fussent finis pour Istanbul, capitale européenne de la culture 2010, mais hélas rien n'avais changé : toujours le chantier. Pourtant c'est dommage c'est le seul palais civil datant du Moyen-Age encore debout.
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Puis nous sommes descendus vers Ayvansaray et l'église des Blachernes. C'était le quartier impérial à partir du XIIe siècle et depuis le Ve siècle il y avait un monastère qui contenait le voile de la vierge que l'on promenait à travers les remparts lorsque la ville était assiégée. Il ne reste rien aujourd'hui, rla ceinture de la vierge est partie au monastère de Vatopedi sur le Mont Athos (donc aucune chance pour moi d'y aller), ien qu'une chapelle où coule une eau miraculeuse qui lave les péchés. En ayant beaucoup à me faire pardonner, j'ai attentivement suivi les recommandations du jeune grec phanariote qui nous avait ouvert le lieu.

Nous avons fini nos pérégrinations orthodoxes au patriarcat où la messe m'a enfin permis de voir derrière la barrière du chancel.
Enfin, et pour faire bon poids, nous avons pris le bateau pour Eyüp. Eyüp était un compagnon du prophète mort devant le siège de Constantinople au VIIe siècle. Ses reliques sont miraculeusement réapparue en 1453 après la conquête de Mehmet Fatih, comme quoi le hasard peut bien faire les choses. C'est aujourd'hui un türbe qui constitue un grand lieu de pélérinage.
Après tant de saintes choses, le tout sous le crachin, ce sera repos ce soir.
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