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Nadoch

Niouzes de la villa dimanches, de ses habitants, de ses visiteurs. Totalement narcissique.

Otages

Publié le 29 Novembre 2008 par Nadine in Réflexions profondes

Vous avez remarqué sûrement comme les actualités dans les pays lointains arrivent beaucoup plus à la une de nos médias quand des occidentaux sont impliqués. Par exemple, pour le tsunami de 2004, au moment du drame, on a presque plus parlé de Phuket que de Banda Aceh : il faut dire que les touristes ont plus de caméras et en plus les ont souvent sur eux. Pour les prise d’otages de Bombay c’est un peu rebelote : on nous a d’abord montré les occidentaux des hôtels — et d’abord les Français pour les télés françaises — avant le carnage dans la gare Victoria. Le récit des médias marche à la compassion : on doit s’identifier aux victimes.
Puisque les prises d’otage de Bombay sont terminées, je voudrais signaler une autre prise d’otages, un peu plus à l’ouest, mais là c’est deux millions de gens qui sont enfermés, affamés, privés d’eau et d’électricité. Il y a même des femmes, des enfants et des vieillards. C’est la bande de Gaza. Parce que l’on croit ou l’on veut faire croire que ces hommes, ces femmes et ces enfants sont des terroristes. Rien d’étonnant que certains… deviennent terroristes !
Pour plus d’infos, le communiqué de l’UJFP, une excellente association où même les goyim peuvent adhérer.




La trêve durait à Gaza depuis le 19 juin.

L'armée israélienne l'a délibérément rompue le 15 novembre. En quelques heures, la bande de Gaza a été privée d'électricité, de nourriture, de médicaments. Les 7 points de passage frontaliers ont été fermés. Les 750000 réfugiés qui dépendent quotidiennement de l'aide de l'UNRWA sont menacés de famine car cette aide n'arrive plus.

Les bornes sont franchies. Assez !

Assiéger et affamer une population, c'est un crime contre l'humanité. Assassiner sans jugement un être humain en qualifiant ce crime d'exécution ciblée extrajudiciaire est proscrit. L'armée israélienne vient d'assassiner 11 civils. Leur nombre s'ajoute aux milliers « d'assassinats ciblés » qui sont autant de crimes de guerre commis en toute impunité depuis plusieurs années.

Le droit international proscrit toute idée de « punition collective ». Le siège de Gaza a plongé la population dans le dénuement le plus total : 80% de la population vit avec moins de 2 dollars par jour.

L'UJFP salue les 27 militant-e-s internationaux (parmi lesquel-le-s des élu-e-s, des Palestinien-ne-s, des Israélien-ne-s …) qui ont brisé 3 fois le siège en envoyant des bateaux à Gaza. Le Dignity a livré une demi-tonne de médicaments de première nécessité.

Si des personnes peuvent briser le blocus de Gaza, on imagine ce que la communauté internationale, avec ses moyens financiers, économiques, militaires, maritimes, aériens et terrestres, pourrait faire pour peu qu'elle ait la volonté qui lui fait défaut. Son abstention volontaire et son silence assourdissant la rendent complice de ces crimes.

L'Union Juive Française pour la Paix rappelle que le crime contre Gaza est rendu possible par l'absence d'intervention, le silence et la complicité des Etats-Unis et de l'Union Européenne. Ceux-ci ne pardonnent pas au peuple palestinien sa résistance et son vote démocratique. Pourtant, interrogé par la journaliste israélienne Amira Hass, le dirigeant du Hamas dans la bande de Gaza Ismail Haniyeh a déclaré que « son gouvernement était disposé à accepter un Etat palestinien au côté d'Israël dans les frontières de 1967 ».

L'UJFP demande que des sanctions immédiates soient appliquées contre l'Etat d'Israël qui viole quotidiennement le droit international et contre les Etats membres de la communauté internationale qui ne respectent pas leurs obligations au regard des normes de la 4e Convention de Genève.

L'UJFP exige l'arrêt immédiat du siège de Gaza.

19 novembre 2008

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