Vive l’école !

Lundi matin Neel s’est levé comme une fusée à 6h45 en criant « l’école ! l’école ! ». D’habitude, il se lève à 8h la tête dans le pâté. Puis il a failli écraser ses tartines sur la table, renverser son bol de lait et perdre son dentifrice Kirikou avant de nous traîner vers l’école avec 5 mn d’avance, en portant fièrement son cartable presque aussi grand que lui. L’enthousiasme n’avait pas diminué à 11h30, ni à 13h30, ni à 16h30. Pas plus le lendemain, c’est-à-dire hier. Aujourd’hui pause avec la cousinade chez sa grand-mère Mimi. Il a épaté tous les garçons de l’école — même les CM2 ! — avec son toucher de balle en foot : ça sert d’apprendre en équipe de 80 enfants sur une seule boule de papier. Et puis il aime sa maîtresse. Qu’il en profite, dans vingt ans, il ne pourra plus dire qu’il aime sa maîtresse.
Neel est accueilli dans d’excellentes conditions ; le CP est à 19 élèves depuis qu’il est arrivé. Ce devrait être la norme sur ce niveau de classe où beaucoup de choses se jouent. Cela a permis d’ailleurs à la maîtresse de prendre Neel tout  seul hier pendant deux heures. Ce n’est pas toujours comme cela, et cela le sera encore moins avec la réduction massive de postes de fonctionnaires que l’on nous promet au Sarkozistan. Sa maîtresse est super ; elle peut l’être car elle a un très bon niveau de formation qui lui permet de pourvoir répondre à toutes les situations, y compris celle de Neel, qu’elle rencontre pour la première fois de sa carrière. Hélas les projets pour l’école de la Sarkozie prévoient la casse des statuts des fonctionnaires, donc moins de garanties pour eux en tant que salariés et moins de garanties pour la qualité et la continuité du service public.
Donc, si vous voulez que nous continuions à avoir une école ambitieuse, c’est-à-dire avec des maîtres en nombre, qui un statut qui les protège, dans le cadre d’un service public de qualité :

Tous en grève le mardi 18 mars
Tous à la manif 14h place Castellane